Se mettre en présence : c’est être dans une disponibilité, une attention sans restriction ni jugement à ce qui est là . Ceci fait la différence entre raconter ses problèmes à un ami et les explorer avec son « psy ». C’est s’engager mutuellement avec sa sensibilité, partager un espace de confiance et se synchroniser aux mouvements affectifs perçus implicitement. Le thérapeute a développé sa capacité à résonner à l’imperceptible, de façon à permettre la manifestation de celui-ci dans l’échange et sa mise en conscience.
Faire l’expérience: l’expérience se révèle par le corps, car ce sont les changements subtils dans notre physiologie qui nous permettent de nous percevoir nous-même, de donner sens à ce que nous vivons, et de nous mettre en mouvement.
Ecouter l’implicite : en deçà du discours, il y a un niveau implicite, ce qui n’est pas verbalisable ou pas encore verbalisé. Nous sommes plus et autres que ce que nous pensons à propos de nous, des autres et du monde. Au delà des histoires que nous nous racontons et qui ne sont que des façons de mieux supporter nos difficultés, au delà des croyances qui nous enferment, il y a un niveau d’où émerge l’inattendu, un horizon impensable avant qu’on ne l’ait découvert. De là vient la transformation : l’ouverture du champ des possibles et la capacité de s’orienter depuis une connaissance sensible vient s’articuler à nos capacités à analyser et à projeter à partir de ce que nous connaissons, et nous pouvons alors changer.
Intégrer : Au cours de la thérapie, les dimensions sensorimotrices, affectives, imaginaires, comportementales, relationnelles de notre expérience se relient et se tissent. Ensemble nous rassemblons ce qui s’est dissocié, déconnecté, par exemple un souvenir et une émotion, une pensée et une sensation, un geste et une parole, un regard et une intention. Ce qui conduit à se sentir plus organisé, fluide, incarné, unifié, et surtout relié aux autres : c’est ce qui donne le sentiment que la vie vaut la peine d’être vécue.